quinta-feira, 5 de novembro de 2009

Georges de La Tour / René Char

Agradeço a Alberto Soares os comentários que fez na citação de Paul Valéry e que me levaram a procurar «Madeleine aux deux flammes», bem como o poema «Les trois soeurs» de René Char. Encontrei então ainda «Madeleine à la veilleuse» e também um texto de Char sobre este último quadro. Mais uns quadros semelhantes.


Georges de La Tour (1593-1652) - Madeleine aux deus flammes
Óleo sobre tela, s.d.
Nova Iorque, The Metropolitan Museum of Art


LES TROIS SOEURS

Mon amour à la robe de phare bleu
je baise la fièvre de ton visage
où couche la lumière qui jouit en secret.

J'aime et je sanglote. Je suis vivant
et c'est ton cœur cette Etoile du Matin
à la durée victorieuse qui rougit avant
de rompre le combat des Constellations.

Hors de toi que ma chair devienne la voile
qui répugne au vent.

I

Dans l'urne des temps secondaires
L'enfant à naître était de craie.
La marche fourchue des saisons

La connaissance divisible
Pressait d'averses le printemps.
Un aromate de pays
Prolongeait la fleur apparue.
Abritait d'herbe l'inconnu.

Communication qu'on outrage,
Ecorce ou givre déposés ;
L'air investit, le sang attise ;
L'œil fait mystère du baiser.

Donnant vie à la route ouverte,
Le tourbillon vint aux genoux ;
Et cet élan, le lit des larmes
S'en emplit d'un seul battement

II

La seconde crie et s'évade
De l'abeille ambiante et du tilleul vermeil.
Elle est un jour de vent perpétuel,
Le dé bleu du combat, le guetteur qui sourit
Quand sa lyre profère : « Ce que je veux, sera ».

C'est l'heure de se taire,
De devenir la tour
Que l'avenir convoite.

Le chasseur de soi fuit sa maison fragile :
Son gibier le suis n'ayant plus peur.

Leur clarté est si haute, leur santé si nouvelle,
Que ces deux qui s'en vont sans rien signifier
Ne sentent pas les sœurs les ramener à elles
D'un long bâillon de cendre aux forêts blanches.

III

Cet enfant sur ton épaule
Est ta chance et ton fardeau.
Terre en quoi l'orchidée brûle,
Ne le fatiguez pas de vous.

Restez fleur et frontière.
Restez manne et serpent ;
Ce que la chimère accumule
Bientôt délaisse le refuge.

Meurent les yeux singuliers
Et la parole qui découvre.
La plaie qui rampe au miroir
Est maîtresse des deux bouges.

Violente l'épaule s'entrouvre ;
Muet apparaît le volcan.
Terre sur quoi l'olivier brille.
Tout s'évanouit en passage.

René Char
(retirado da net)


Georges de La Tour (1593-1652) - La Madeleine à la Veilleuse
Óleo sobre tela, 1640-1645
Paris, Museu do Louvre


MADALENA À LUZ DA LAMPARINA
de Georges de La Tour

Queria hoje que a erva fosse branca para pisar os sinais visíveis do vosso sofrimento: não veria sob a vossa mão tão jovem a forma dura, sem reboco, da morte. Num dia discricionário, outros, apesar de menos ávidos do que eu, hão-de retirar-vos a camisa de estopa, ocupar a vossa alcova. Mas, quando partirem, hão-de esquecer-se de apagar a lamparina e um pouco de óleo derramar-se-á pelo punhal da labareda sobre a impossível solução.

René Char
In: Furor e mistério / trad. Margarida Vale de Gato. Lisboa: Relógio d'Água, 2000, p. 387

7 comentários:

  1. Eu não poderia ser melhor recompensado.
    Obrigado,MR.
    O post ficou uma maravilha.

    Alberto Soares

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  2. E só agora reparo,através de uma leitura mais atenta do poema,numa
    piscadela de olho de R.Char ao leitor,através de uma pista que ele
    deixou na II estrofe,verso 7,onde escreveu:
    "De devenir la tour"
    Como se vê,não há charadas só nos brasões...
    Ou para usar palavras de René Char:
    "Um poeta deve deixar traços da sua passagem,não provas.Que só os traços fazem sonhar."
    Como a tradução é minha e os poetas
    desta "família" são intraduzíveis,perdoe-se-me a imperfeição.
    Um Bom Dia!
    Alberto Soares

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  3. É verdade! Reparei nessa subtileza.
    Há um ano que procuro um poema de René Char, que ouvi num jantar em Paris. Um dia destes peço-lhe ajuda. Ou quem sabe se será o (ou um dos) escolhido(s) das suas escolhas pessoais...

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  4. E ontem a falar de quadros semelhantes...

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  5. Escolhido das suas escolhas pessoais... é bom! A pressa...

    Também pensei nisso, Miss Tolstoi, quando encontrei os dois quadros.

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