Picasso - Sur la plage, 1961
SUR LA PLAGE
La plage étincelle, fume
Et retentit, vaste enclume
Que les vagues et le vent
Couvrent de bruit et d'écume.
Je vais, selon ma coutume,
Le long du galet mouvant,
Les yeux au large, rêvant
Quelque rêve décevant
Salé de fraîche amertume.
Avec leurs doux cris joyeux
Et leurs mines ingénues,
De beaux enfants, jambes nues,
Se mouillent à qui mieux mieux.
De loin, les suit et les gronde
Une vieille grand-maman.
Une jeune femme blonde
Lit toute seule un roman.
Les légères mousselines
Des nuages vagabonds
Se déchirent aux collines.
Les grandes vagues félines
Se cabrent, puis font des bonds.
Et je contemple l'abîme ;
Et je voudrais, âme et corps,
Me mêler aux longs accords
Qui roulent de cime en cime.
Émile Blémont (1839-1927)
Mas que grande casamento que fez, MR!!!
ResponderEliminarTenho que ir "esgaravatar" este poeta, que me parece muito estimável, e não conhecia.
Obrigado.
Para mim foram ambos uma descoberta: de Émile Blémont, vim mais tarde a saber que já tinha ouvido "falar", pelo quadro de Fantin-Latour, mas desconheço a sua obra; e o desenho de Picasso talvez me não fosse totalmente desconhecido - há qualquer coisa no "inconsciente"... -, mas é maravilhoso.
ResponderEliminarPicasso no seu melhor.
ResponderEliminar