sábado, 19 de fevereiro de 2011

Leituras no Metro - 44


«A la fin de 39 […]. […] je l’ai quitté pour être secrétaire d’un avocat, ou plutôt d’une avocate surchagée de travail parce que’elle avait les dossiers de ses confrères mobilisés. Intelligente, brillante même et gentille. Son mari était absent, mobilisé. Il lui avait laissé une petite voiture, une Simca 5, don’t elle ne savait pas se servir. J’avais appris à conduire, si l’on peut dire, pendant le tournage d’un film. Elle m’a demandé un jour de la mener à Fontainbleau. J’étais plus dangereuse qu’un bombardement, mais elle est arrivée saine et sauve. C’était une toute petite voiture. Heureusement, parce que je n’arrivais pas à trouver la marche arrière! Pour rentrer, je l’ai tournée en la poussant. Et je me suis repartie, seule. Je la trouvais bien difficile à conduire, cette voiture, qui zigzaguait sur la route nocturne entre les camions militaires, tous feux éteints. Je l’ai ramenée au garage, à Paris, et j’ai demandé au mécanicien: “Il est toujours comme ça, le volant?” Il a regardé. Il m’a regardée. Il a demande: “Il y a combien de temps que vous roulez comme ça?” Il y a quatre heures. La direction était cassée.»
Françoise Giroud
In: Si je mens…: conversations avec Claude Glayman. – Paris: La Guilde du Livre, 1972, p. 73-74

Mulheres ao volante!!! :)

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