quinta-feira, 9 de fevereiro de 2012

Leituras no Metro - 81


Há dias, APS, no Arpose, referiu-se a Jack Lang. No dia seguinte, eu lia em Je suis danser sur les flots (Paris: Bernard Grasset, 1993, p. 311), de Roland Petit:

«Qu'on le veuille ou non, c'est un fait, fini l'art pour les happy few. Jack Lang a soufflé dessus et fait exploser la cultue. Par magie, il a multiplié les événements, les rencontres, et finalement donné à la danse ses lettres de noblesse. Ce qui semblait une gageure, il l'a réussi. Ce succès est bien entendu devenu un sujet d'affrontement. Des hommes de lettres savants et raisonneurs ont décrit la nécessité pour un artiste d'affronter seul les difficultés qui se dressent devant lui, sans autre soutien que celui du destin, la gloire faisant en quelque sorte le pied de grue devant le poteau d'arrivée, une couronne de laurier à la main.
«L'indépendance était peut-être possible autrefois. Elle ne l'est plus aujourd'hui, les charges étant trop lourdes pour qu'une troupe de ballet se débrouille seule. Alors pourquoi laisser les jeunes créateurs de talent à la dérive?
«Pourquoi ne pas les aider à se réaliser en les encourageant par le confort moral, plus important encore que l'aide des deniers de l'État, sonnants et trébuchants, distribués dès l'arrivée du ministre à la Rue de Valois? Cette grande mission a été accomplie par Jack Lang avec une passion incomparable. Je sais, moi qui voyage beaucoup, qu'aucun autre pays n'a la chance de posséder un tel support culturel.»

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