sábado, 8 de outubro de 2016

Oh ! laisse frapper à la porte


Oh ! laisse frapper à la porte
La main qui passe avec ses doigts futiles ;
Notre heure est si unique, et le reste qu'importe ;
Le reste avec ses doigt futiles.

Laisse passer, par le chemin,
La triste et fatigante joie,
Avec ses crécelles en main.

Laisse monter, laisse bruire
Et s'en aller le rire ;
Laisse passer la foule et ses milliers de voix.

L'instant est si beau de lumière,
Dans le jardin, autour de nous ;
L'instant est si rare de lumière première,
Dans notre coeur, au fond de nous ;

Tout nous prêche de n'attendre plus rien
De ce qui vient ou passe,
Avec des chansons lasses
Et des bras las par les chemins,

Et de rester les doux qui bénissons le jour,
Même devant la nuit d'ombre barricadée,
Aimant en nous, par-dessus tout, l'idée
Que, bellement, nous nous faisons de notre amour.

Émile Verhaeren

Três portas parisienses para a Isabel.

2 comentários:

  1. São lindíssimas, todas elas! Imagino-as integradas em casas igualmente belas.

    Obrigada:)

    Um bom fim-de-semana:)

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  2. Já não me lembro dos edifícios, mas não devem ter nada de especial (o que não quer dizer que sejam feios), senão talvez os tivesse também fotografado. Mas das portas gostei.
    Bom fim de semana.

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