Paris: Ramsay, 1996
«J'ai rassemblé sous une seule plume mes vies de femme: de la rebelle romantique traversant la Résistance et la guerre, à l'épouse entrée sans y prendre garde dans la vie mouvementée d'un homme politique [...]. Et puis l'expérience de la vie, les difficultés surmontées ont vu éclore la militante. En 1981, je suis devenue premiére dame de France, puis présidente de ma fondation France-Libertés, et cet ouvrage témoigne de ces deux extraordinaires expériences à la rencontre des grandes personnalités qui sont les acteurs de l'histoire contemporaine [...]. Tout cela si fort et si plein.» (p. 11-12)
E como conheceu Danielle Gouze François Mitterrand, então François Morland? Ou vice-versa?
A irmã de Danielle, Christine trabalhava para a Resistência com um tal Patrice (mais tarde veio a saber chamar-se Roger Pelat). Este falava-lhe frequentemente de um tal François: «C'est le chef de notre mouvement, un homme exceptionnel.» Chegou um dia que Christine conheceu François Morland. Este dirigiu-se a sua casa na rue Campagne-Première:
«[...] alors que Christine prépare quelques refraîchements, François fait le tour de la pièce; une photo attire son regard. Un prtrait noir et blanc d'une jeune fille, pris au studio Harcourt - une idée et un cadeau de ma soeur pour mes dix-huit ans - "Qui est-ce? - Ma soeur cadette, Danielle», répond Christine. Morland scrute le portrait un instant, se retourne vers ma soeur et lui lance comme un défi: "J'épouse... - Bon, je vous la présenterai à Pâques si mes parents la laissent venir à Paris."
«"J'ai un fiancé pour toi, m'écrit-elle, je t'invite à venir passer quelques jours de vacances chez moi." »
Na Páscoa de 1944, Danielle vai a Paris. Christine combinou um jantar a quatro, para que Danielle e François se conhecessem. A operação montada passa por transformar a selvagem numa rapariga casadoira: ida ao cabeleireiro, peúgas substituidas por meias presas ao cinto-de-ligas, mas chegam a um compromisso e Danielle vai como é e de peúgas ao encontro:
«Et nous voici attablées au restaurant chez Beulmans, boulevard Saint-Germain. Christine ma placée face à la porte. "Si tu le trouves bien, tu me fais clin d'oeil, sinon tu fais la moue dès qu'il entre. D'accord?" J'acquiesce. Toute cette mise en scène ne m'amuse qu'à moitié. Enfin Patrice arrive, suivi bientôt para François. Vivant dans la clandestinité, ils avaient toujours des procédures de déplacements très compliquées.
«Un regard furtif sur le "fameux" François... Non, ce n'est pas le genre de garçon qui fait fondre le coeur d'une grande adolescente. non, vraiment non; la première impression est plutôt de la surprise: coiffé d'un chapeau mou, le visage barré par une grosse moustache, il porte un manteau style danseur mondain qui ne lui va pas du tout. Ni clin d'oeil, ni moue, plutôt une question: mais qui est-il?
«De plus en plus énigmatique, pendant tout le dîner, il est caustique, causant mon trouble à plaisir par des questions saugrenues. Il s'amuse á me parler de les études comme pour vérifier mon savoir et me taquine quelles que soient mes réponses. Je bégaye, rouge de confusion, je finis par me renfemer comme un hérisson offensé. François dont l'ironie aiguissée laisse apparaître un être brillant, érudit et séducteur sans doute, mai timide, joue au chat et à la souris avec le sujet de son choix et du moment.» (p. 46-48)
51 anos de casamento, apesar de tudo o que se sabe. Mas ela foi, por mérito próprio, uma pessoa extraordinária na luta pelos direitos humanos, e a France Libertés ficará como testemunho. RIP.
ResponderEliminarUma das primeiras pessoas a receber o Prémio Norte-Sul.
ResponderEliminarGostei muito de ler. E depois, logo 2 Escorpiões, em confronto..:-)
ResponderEliminarAlmocei com ela em Queluz (num encontro a 20 pessoas, na Cozinha Velha). Recordo simpatia e inteligência. Guardo um autógrafo que me deu nesse dia.
ResponderEliminarJ.