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Sala de leitura da Biblioteca do Instituto de França.
«À côté de l’imposante et si belle Bibliothèque Mazarine, avec laquelle elle comunique par une porte dérobée, la Bibliothèque de l’Institut de France possède un charme tout à elle, qui tient à son atmosphère de cénacle. Elle est en effet réservée aux membres de l’Institut, et on n’y entre qu’en montrant patte blanche. J’étais là pour consulter les archives de Berthe Morisot,confiées par ses héritiers au musée Marmottan, qui dépend de l’Institut. On m’apporte des boîtes en carton, contenant des lettres, classées avec soin dans des chemises de couleur: à travers témoignages et récits intimes, l avie de Berthe Morisot. Je découvre une centaine de lettres de famille, de parents ou d’amis, […]. J’y trouve quelquer télegrammes sur papier bleu et même une carte postale de reuth, disait l’image. […]
«Lettres sur papiers d’école ou de grand papetier, déchirées d’un cahier ou pliées en quatre, letttres de vacances ou de voyages, letttres de tous les jours, lettres tristes, lettres drôles, lettres pour distraire de l’ennui ou de la maladie, lettres d’invitation ou de remerciements, de faire-part, de voeux ou de condoléances […]. Elles rendent un écho de cês viés, dont le centre et le coeur fut Berthe Morisot. […]
«La première boîte contient les lettres de Berthe Morisot, celles qu’elle a adress+es à son mari, à sa mère, à ses soeurs […]. Son écriture élégante et nerveuse, n’a jamais change. D’un petir format, elle est aussi sobre et efficace, aussi peu emphatique que son coup de pinceau.
«La dernière boîte contient les letters que sa fille a reçues à sa mort. Dans les autres, j’ai pu lire celles que Berthe Morisot a reçues le long de sa vie, du moins celles qui ont échappé à la destruction du temps. La ronde des écritures n’en finissait pas de danser sous mes yeux. Chaque personne était là, vivant, á travers les mots qu’il écrivait; chaque écriture est un portrait.
«Yves Morisot écrit comme une petite fille appliquée, en appuyant les lettres sur du papier quadrille. […] Edma, comme un oiseau […].
«Puvis de Chavannes choisit un papier à lettres monogrammé. Il rédige à l’encre noire, comme il peint, avec une élégance austère, de longues lettres compliquées.
«Mary Cassatt a une écriture pointue; elle use et abuse des paraphes, la barre de ses T traverse la page et ses M majuscules ont l’air d’avoir des jambes en plus. Un style hardi et conquérant vous saute aux yeux.
«La signature de Renoir - «Ami Renoir» - et son style simple, chaud, font abttre le coeur. […]
«Claude Monet use et abuse du papier à letters à l’envers; il faut lire d’abord la page droite et revenir sur la page gauche, comme dans un livre japonais, bien qu’il écriev quand meme de gauche à droite. […]
«L’écriture de Mallarmé, aussi fine qu’un idéogramme, se pose en courts billets, en quatrains, en quelques mots exquis. Ce sont les envelopes, on le sait, qui lui demandent le plus grand soin.»
Dominique Bona - Berthe Morisot. Paris: Grasset, 2002, p.363-367. (Le livre de poche; 15347)
1 comentário:
Quando estava a ler este texto de Dominique Bona, no final do seu livro, lembrei-me de um artigo de João Rui de Sousa, «Fernando Pessoa, um poeta para todo o papel». Neste, J.R. de S. debruça-se sobre o papel que F.P. usava para escrever, como, por exemplo, os papéis timbrados das casas comerciais em que trabalhava.
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