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quarta-feira, 6 de junho de 2018

Béjart há 50 anos em Lisboa


Diário de Lisboa, 6 e 7 jun. 1968

«Les événements de 1968 ont beaucoup touché Jean Vilar. Il a souffert d’être à ce point contesté par la jeunesse. De mon côté, je restais plutôt indifférent. Pour deux raisons. Premièrement, un mois avant le festival, j’ai joué avec ma compagnie au Portugal. Très choqué para la mort du second Kennedy, j’avais fait une déclaration, à la fin de Roméo et Juliette, en concluant qu’il était certainement victime du “fascime international”. J’ai été arrêté para la police de Salazar, gardé en prison une journée, puis expulsé. On m’a conduit en fourgon de police, au milieu de la nuit, vers un poste-frontière désert. Heureusement, des amis étaient parvenus à suivre le véhicule de la police, qui allait très vite et qui faisait beaucoup de détours. Ils ont pu me récupérer, me conduire à Madrid, où j’ai pris l’avion pour Bruxelles. Alors quand, en Avignon, deux mois plus tard, les manifestants criaient “Béjart, Vilar, Salazar!”, je rigolais, parce que le dénonmé Salazar venait de me mettre en tôle.»
Maurice Béjart – L’esprit danse / entretiens avec René Zahnd. Lausanne: La Bibliothèque des Arts, 2001, p. 99-100

Quando li este livro há uns anos, coloquei este estrato nas «Leituras no Metro», onde fui agora repescá-lo.


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