«Le fantasme de l'image est l'un des fantasmes majeurs de notre civilisation. Il ya a eu le cinéma, la télévision et maintenant Internet. En réalité, même si vous pouvez faire apparaître toutes les créatures de vos rêves sur l'écran de votre oordinateur, le rapport au théâtre entre une femme sur scène et un homme dans le public restera toujours infiniment plus érotique, parce que ces êtres vivent dans l'instant des émotions qui relèvent de leur vie profonde. L'image a beu dominer notre époque, elle ne remplacera jamais la réalité. Nous serons toujours à l'ère des êtres de chair et d'os, et non pas à celle des images virtuelles ou des poupées gonflables!»
«Le miroir est un élément essentiel de ma recherche personnelle. J'ai écrit un texte sur la trilogie du danseur: le plancher, la barre et le miroir. J'y ai précisé que les deux premiers étaient des amis et que le miroir, en revanche, était très dangereux, parce qu'il est un traître. Il ne faut pas s'arrêter au miroir. Comme Alice, il faut regarder au-delà. Le miroir vous renvoie une image qui n'est jamais la vôtre, mais l'image qu'on a envie de voir de soi.»
Maurice Béjart – L’esprit danse / entretiens avec René Zahnd. Lausanne: La Bibliothèque des Arts, 2001, p. 182, 196
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