Prosimetron

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quinta-feira, 1 de agosto de 2013

Poemas - 84

   ( Bernardo Strozzi, O tocador de alaúde, 1635, Kunsthistorisches Museum, Viena )


Trahison fidèle

Tu as écrit : " Me voici, fidèle à l' écho de ta voix,
taciturne, inexprimé. " Je sais ton âme tendue
juste au gré des soies chantantes de mon luth:

C'est pour toi seul que je joue.

Écoute en abandon et le son et l'ombre du son dans
la conque de la mer où tout plonge. Ne dis pas qu' il se
pourrait qu'un jour tu entendisses moins délicatement!

Ne le dis pas. Car j'affirme alors, détourné de toi,
chercher ailleurs qu' en toi-même le repons révélé
par toi. Et j'irai, criant aux quatre espaces:

Tu m'as entendu, tu m'as connu, je ne puis pas
vivre dans le silence. Même auprès de cet autre
que voici, c'est encore,

C est pour toi seul que je joue.


- Victor Segalen, in Stéles, 1912.

2 comentários:

MR disse...

Gostei deste poema.

João Mattos e Silva disse...

Também gostei do poema. Não conhecia.