Prosimetron

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quarta-feira, 24 de março de 2010

Primavera/Schwarzkopf

Vendredi 10 Septembre 1999

Elizabeth Schwarzkopf chante: à sa voix le monde
Est suspendu car les anges lui ont transmis
Leur pouvoir qui n'est constitué que de grâce.
À l' air qui vibre les sphères répondent: muse
N'est pas un vain mot mais le lieu où la musique
Prend corps qui brûle sans se consumer, oxyde
En fleur rouge épanoui au-dessus du gouffre,
Celle que veut cuueillir exactement celui
Qui marche depuis longtemps vers le même but
Et qui, après son nom, inscrit, en post-scriptum:
In memoriam, connaissant qu'il n'y a pas
D'éternel retour mais qu'un chant perpétuel
De la source de soif jaillit qui désaltère
Le marcheur sans qu'il soit privé de son désir.

Robert Marteau, Le Temps ordinaire, ed.Champ Vallon, 2010.

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