Prosimetron

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quinta-feira, 28 de maio de 2009

Três poemas

de Tahar Ben Jelloun



J'ai vu l'aube pâlir
quand le matin a glissé dans la transparence du désir.
Le sable inespéré s'est mêlé au dire confus.
Tout dire.
Quand le tour est un vol incendiaire.

Fais ta demeure dans la parole retenue
sur la rive d'une phrase.
Ne sois pas impatient
regarde l'herbe des mots
l'enfant
descendra la fougère du crépuscule.

Un visage sans rides
est un ciel sans grimaces
(une pensée superflue).
Terre fêlée par le temps et la grâce
on aime à s'y arrêter
comme l'enfant
devant l'énigme
et la beauté.

In: Le discours du chameau suivi de Jénine. Paris: Gallimard, 2007, p. 83, 233, 236

http://www.taharbenjelloun.org/

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