Prosimetron

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sábado, 24 de janeiro de 2009

Hoje vamos viajar até... à Bélgica - 1

 
Théo van Rysselberghe - «A leitura» Óleo sobre tela, 1903 
Gent, Museu de Artes Decorativas 
A figura central, representada no quadro, é o poeta sensacionista Émile Verhaeren

LES AMOUREUX 
L’été, lorsque les longs dimanches 
Tintaient dans les clochers nombreux, 
Tu écoutais tês amoureux, 
La belle fille aux fortes hanches. 
Et le premier chantait: «Ah, si ton coeur était 
La plus frémissante des feuilles 
Qu’avec joie et danger, on cueille 
À la cime de la forêt, 
Dês la prime heure, à l’aube blanche, 
D’arbre en arbre, de branche en branche, 
Je monterais.» 
El le second chantait:
«Ah! si ton coeur était 
Le caillou d’or et de lumière 
Qui brille au fons de la rivière, 
Dussent m’entortiller les rêts 
Que mille herbes y entrecroisent, 
Jusques au fond de l’eau sournoise 
Je plongerais.» 
Un autre encore chantait: 
«Ah! si ton coeur était 
Le fruit que sa splendour exile 
Là-bas, en mer, au fond d’une île, 
Parmi les vénéneux marais, 
Avec ma ferveur vagabonde, 
Vers les confins même du monde, 
Je partirais.» 
Et les lèvres riaient d’un beau rire charnu, 
Mais ne répondaient guère, 
Et sans rien dire, au bout de ton pied nu, 
Dans la lumière, 
Tu balançais ton sabot clair. 
In: Blés mouvants. Paris: Mercure de France, 1913

3 comentários:

Anónimo disse...

Bonita pintura e belo poema.
A.R.

Anónimo disse...

Até à volta... é só um pulo até ao frio...
J

Miss Tolstoi disse...

Há pouco, quando passei por este poema de Verhaeren, lembrei-me de que Pessoa apreciava este poeta. Parece-me que é considerado um dos seus inspiradores.